Seisui Kami | Underco'

Qui suis-je ? On dit souvent de moi que je suis une personne froide et solitaire. Effectivement, à cause d'une timidité cachée, je me dissimule sous les traits d'un jeune homme qui n'apprécie pas les regroupements de personnes. J'aurais tendance à m'en aller si l'on tente de m'approcher ou je me contenterais de hocher ou tourner la tête en guise de réponse. Les bavardages ne sont pas faits pour moi. Je ne raconte pas ma vie au premier venu. Malgré moi, je prends un malin plaisir à taquiner ou embêter les gens. Je ne peux m'en empêcher. Je ne ris presque jamais et si l'on y parvient, je me contenterais de sourire. Le problème est que je m'attache avec une facilité déconcertante avec les personnes que je viens à connaître. Je crois que c'est dû à mon manque d'affection, depuis que ma tutrice m'ait abandonné à mon sort. Maintenant, je ne supporte pas être aidé, me jugeant à la hauteur pour effectuer des tâches quelque conque.

Au faites, en tant que mage, on me trouve souvent arrogant. C'est vrai, je suis toujours obligé de montrer mon talent et ma force à autrui. C'est toujours plus fort que moi. J'ai toujours rêvé qu'un groupe de personnes m'acclament et m'aiment pour mes capacités. On me trouve souvent confiant car je ne perd pas facilement mon courage en cas de situation dangereuse. Par contre, dans une situation pareille, je surestimes mes capacités et jamais je ne me résous à abandonner ou à fuir. Ce serait un trop grand coup dans mon honneur. Je me crois capable de tous les prodiges possibles comme survivre à un coup incalculable de coups.Je suis également un être sans pitié avec les personnes ignobles et que je ne porte pas dans mon coeur. Je n'hésite pas à achever un ennemi dangereux et le seul moyen de me raisonner est de me donner une bonne raison d'épargner la personne en question. Ne trahissez pas, vous pourrez le regretter plus tard. Je retiens plus facilement le visage de mes ennemis que ceux de mes amis.

Je parviens à garder mon sang-froid même si l'on m'insulte ou que l'on me provoque. J'ai appris à ne pas afficher mes sentiments sur mon visage et à paraître comme une statue de glace froide et sans vie. Enfin, j'ai toujours eu l'habitude de me montrer loyale envers autrui. Si je n'aime pas que l'on me trahisse ou que l'on me trompe, je ne me verrais jamais faire ça à quelqu'un d'autre. Je ne me tournerais pas vers mon ennemi pour m'arranger une meilleure situation. Lorsque je choisis un camp, j'y reste jusqu'à la fin. Je n'ai qu'une parole. Mes promesses se tiennent toujours quelque ce soit la durée. Si vous parvenez à me faire promettre quelque chose, je me donnerais à cent pour cent pour la tenir. J'éprouve une certaine affection pour la nature. Par contre, je ne répondrais plus de mes actes à constater qu'une personne venait à saccager la nature pour des fins personnels ou pour se défouler tout simplement. Chaque être, chaque plante a une vie et ressent la douleur.

J'ai toujours vécu au côté de mon frère aîné dans un orphelinat. Il avait toujours veillé sur moi quoiqu'il arrive. Mon père n'avait pas eu le choix de nous abandonner dans un orphelinat, nous jugeant trop pénible à transporter. Il ne savait pas comment s'y prendre pour s'occuper d'enfants de bas-âge et il ne pouvait absolument pas s'occuper de notre éducation. C'était en toute clandestinité qu'il nous avait vendu, en donnant une bonne somme d'argents à un orphelinat. La vie se révéla plus dur que prévu. Tous les enfants ou adolescents qui se trouvaient dans cet endroit se trouvaient dans la même galère que nous. Désorientés et atrocement seuls. Heureusement, j'avais quelqu'un sur qui m'accrocher. Nous nous fîmes la promesse de ne plus jamais nous séparer. C'est un jour qu'un groupe de personnes, un couple plutôt décida d'adopter mon frère. Il le trouvait bien plus mignon que mon frère et vu qu'il était déjà assez grand et éduqué, ils décidèrent de l'emmener avec lui.

Je n'ai pas tardé à verser des larmes, suppliant à mon frère de rester. Contre toute attente, il demanda à ce couple de m'emmener aussi. Finalement, ils cédèrent à sa proposition mais montrèrent tout de même qu'ils étaient contre son avis. Ils nous emmenèrent loin de l'orphelinat, chez eux plus exactement. Une semaine s'écoula rapidement là-bas. Je commençais difficilement à m'habituer à cette nouvelle vie. Mon frère était leur chouchou. Moi, j'étais seulement un gamin qui était là en trop. Dimanche soir, le couple décida de discuter en toute discrétion. Deux jours s'écoulèrent rapidement et le jour même, un homme vint dès que le soleil s'était levé. Grâce à un énorme sac, il m'emmena avec lui dans une charrette magique. Mon frère sortit précipitamment mais en retard, les larmes aux yeux. Il ne cessa pas de crier mon nom, pour tenter de me rattraper. Ses efforts ne servirent à rien. La charrette était bien trop loin pour qu'il puisse la rattraper.

Mon ravisseur me relâcha en plein milieu d'une ville avec des vivres car il n'était pas assez courageux pour laisser un enfant mourir de faim. J'avais également des biens qui m'appartenaient, certains qui étaient sur ma famille. Grâce à un petit calepin qui devait appartenir à ma mère, je pus trouver l'adresse de ma grand-mère. Ce ne fut pas une tâche aisée puis qu'elle ne vivait pas en ville mais loin, dans un endroit que l'on pouvait qualifier de "trou perdu". Au bout d'un temps indéterminé à traîner sur une route interminable, j'avais fini par trouver une vieille maison se trouvant au nord et à trente minutes d'une ville proche.